Versão Inglês

Ano:  1938  Vol. 6   Ed. 4  - Julho - Agosto - ()

Seção: Várias

Páginas: 347 a 351

 

PROFESSOR J. QUIX

Autor(es): -

Durante a permanencia no Rio de Janeiro, foi o professor J. Quix recebido na Academia de Medicina, na Sociedade de Medicina, na Sociedade de Medicina e Cirurgia, na Sociedade de Otorinolaringologia, onde fez conferências, bem como nos principais serviços da Especialidade.

Na Faculdade de Medicina, em nome da Congregação, reunida em sessão solene, saúdo o prof. J. Marinho:

Monsieur le professeur Quix

Le partage des grands hommes est de n'être connus que d'un Seul nom. Pour le vôtre, le savant, je m'empresse, Monsieur, de vous exprimer, au nom de la Faculté de Médecine de Rio de janeiro, notre double admiration. D'abord pour voir chez nous le maitre d'une renommée universelle, et aussi pour l'un des fila de cette gracieuse Hollande, qui quoique tenant peu cie place sur la carte d'Europe, n'en est pas moina à plus d'un titre, l'un des prémiers pays' du monde.

. Nulle pari l'homme n'a davantage lutté contre les éléments, pour conjurer le péril d'être englouti par les eaux, qui menacent incessament le sol conquis par la science de vos ancêtres, avec une persévérance inlassable et séculaire, à travers des générations successives.

Grands par la conquête du sol, vous êtes plus admirable encore pour avoir osé tenir tête à l'homme lui-même, je veux dire, aux plus redoutables lrtats d'Europe qui ont autrefois menacé votre indépendance. Plus grande est encore votre gloire pour avoir été longtemps le paisible et sure refuge de la pensée libre. L'Humanité n'oubliera jamais que ce fut chez vous que Descartes a pu Paire imprimir son "Discours de la Méthode", qui, à l'époque eut été brule par tout ailleurs..

Sur ce dernier point de vue, il y a un vrai rapport entre le génie de votre pays et celui du notre. Comme vous, vous avons le coeur et l'intelligence ouverts à n'importe quel bruit de théorie ou croyance qui nous arrive du dehors, si tant est que la comparaison demeure dans le fondement de juger, la seule manière connue par l'intelligence pour choisir quoi que ce soit. En médecine, dans l'impossibilité actuelle de lire comme il faudrait, avec lenteur, le crayon à la main, famas de livres et de revues, nous en fa sons la lecture en diagonale, en les feuilletant de haut en bas et de droit à gauche. En un mot, nous les lisons du doigt. Pour ne pas y laisser passer l'essentiel, nous les lisons moins avec les yeux, qu'avec l'esprit imbu de généralité médicales, dont nous nous en faisons une grande spécialité de plus. Si vous voulez bien vous entretenir à ce propos avec notre doyen, il vous fera voir dans cet esprit le fondement même de notre enseignement. Alors, n'importe quelle spécialité qui s'y vient greffer, elle poussera avec l'aisance d'une branche sortant du tronc. De la sorte, chaque connaissance particulière se devoloppe indéfinement sans qu'une exclusive attention donnée aux détails empêche jamais d'apercevoir l'ensemble.

En vous parlant ainsi, j'ai eu l'intention de vous laisser entrevoir le climat intellectuel qui vous attend de la part,de nos médecins, et même de nos élèves déjà parvenus à la fin de leurs études. Ils sauront se faire un plan d'idées générales qu'ils ne perdrons jamais de vue, afin de mieux pénétrer jusqu au fond de vos conférences, soient-elles descendues aux menues particularités de l'oreille interne. C'est ainsi que vous discernerez daria votre assistance, des physiologistes, des cliniciens, de otologistes. Quoique se diversifiant dans leurs intérêts spécialisés, ils se rencontreront dans une compréhension totalitaire du sujet.

Les physiologistes en auront la meilleure partie. Ils vous sauront gré de votre maitrise dans l'expérimentation de l'appareil vestibulaire, et de vos conceptions originelles sur ce sujet, les résultats se mettant invariablement d'acorde avec les donnés théoriques posées d'avance. Cette certitude experimentale avec le surplus de pouvoir être essayée directement chez l'homme, en permettant de la sorte de completer les renseignements objectifs par des donnés subjectives cueillies au moment même de l'examen, fait, si pour m'abréger, j'ose l'estimer par un nombre, la quatrecinquième partie du crédit octroyé aux preuves vestibulaires. Barany a eu le mérite d'en avoir tiré parti pour la clinique. Avant lui la question était du ressort de la physiologie pure, restée a peu près la même depuis les travaux fondamentaux de Flourens et IV lach-Breur.

Barany, je l'ai bien connu dans la force de l'âge, il n'avait pas trente ans, aux sources mêmes des premieres lueurs de ses travaux. il venait de publier son ouvrage principal, à prépondérance de physiologie, sur lequel s'appuie le second, d'une orientation clinique manifeste, paru un an plus tard, l907. Je les ai vu naitre, et entendus bientôt de la bouche même du createur, ce que, nous le savons, ajoute toujours à la lettre. Barany n'était alors qu'un troisième assistant, demi effacé dans l'eclat de la renommée, perçant déjà la foule, de Gustave Alexandre et Henri Neumann, les deux premiers assistants de Politzer.

Toute découverte celèbre traine dans sa - gloire 'le tort de jeter une ombre sur les antécedents de la questiona Ainsi l'histoire de l'otologie n'en parle presque de la part suggestive que Gustave Alexandre a eu dans la conception de Barany. Nous avons été, vous et moi, contemporains de ce fait la. Nous en sommes encore des témoins. Cest pourquoi, mon Honoré confrère, je profite de votre présence. pour nous confirmer l'un l'autre dans une particularité de filiation historique quasi ignórée ser ce sujei.

La leçon viennoise en ce qu elle a de proprement clinique peut se résumer darás une image. Celle d'un appareil d'alarme, qu on a cru d'une grande justesse, interposé entre l'oreille moyenne suppurée et les méninges ménacées. Elle pose le principe que le pus pour aller de l'oreille à l'endocrâne suit la voie préformée du labyrinthe.

Je crois depuis longtemps que se principe pèche par excès de théories. J'ose le dire pour que vous me corrigiez l'occasion venue. Je vous demande permission de rester un moment sur ce point.

La méningite d'origine otique, celle qui sourvient au cours d'une otite fleugmoneuse aigüe, elle brule ses étapes. Elle nous prend sur le fait. Dans sa marche foudroyante, elle n'aurait point donné de temps pour essayer les preuves sucessível de Barany. Elles trouvent donc, selon l'école même, leur indication dans l'otite moyenne suppurée chronique. La disparition successive des quatre preuves bien connues, devoileraient le pus cheminant à travers la route demi-ouverte, "préformée", du labyrinthe. En ne pouvant pas voir le pus caché, on le déduirait, d'après les preuves, machant vers l'encephale et, avant d'y arriver, on le drainerait au dehors, en ouvrant par l'operation du labyrinthe le "chemin préformé '.

L'hypothèse posait-une indication opératoire prophylactique de tout prémier ordre. Alliant à sa clarté l'immense autorité de Vienne, elle, après avoir fait le tour du monde, emponta le prix Nobel.

Cependant, l'expérience se montre en contradition avec la supposition du chemin préformé. Je ne veux qu une seule preuve de ce que j'avance, déduite de la doctrine même de Barany. La voilà. La surdité étant, selon ses vues, le signe le plus sensible et précoce du pus envahissant le labyrinthe, les malades qui se relèvent d'une méningite otique devraient devenir sourds. Etpas dire que le preuve giratoire n'en demeure pas moins une illustration très adéquate à la confirmation de la théorie de Breuer. Les spécialistes sont à l'affut pour vous entendre sur la "physiologie du système otologisee", délaissée -par Barany et dont vous êtes de nos jours le maitre incontestable; sur- la "maladie de Menière" dont les médecins ont abusé, en y mettant toute sorte de vertigineux et deséquilibrés. Les spécialistes d'oreilles ne se montreront moins intéressés au sujet "du rapport du système vestibulaire avec le mal de mer" ; de même, sur -la direction des courants de l'endolymphe", jusqu'à vous, trop schématique, pour avoir pu epuisé l'expression physiologique represantée par ces courants. Ils vous écouteront avec une attention toute d'actualité, pour savoir de vous jusqu'à quel point la possibilité s'accorde avec la supposition de pouvair, par des épreuves vestibulaires, faire le choix entre ceux qui se présentent à l'Office d'aviateur.

Physiologistes, cliniciens, otologistes, ils joindront leurs applaudissements à ceux dont les échos nous sont arrivés de Buenos Ayres et de Montevidéo, par des lettres pleines d'admiration de nos confrères sud-américains.

En attendant, la Faculté de Médecine de Rio de janeiro est fière d'être la parem de nos sociétés savantes à vous souhaiter la bienvenue.

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